Au pied de la lagune
La citée immortelle
transpire sur ses murs
en ocre universel
D’un pas alerte et sûr
Je creuse pavés de sel
Respire odeur de musc
Glycine enfin s’éveille
En croisant ma figure
Gondoles tagliatelles
Le long des pierres obscures
Des arcs en dentelles
De boutiques « belle allure »
Au verre qui étincelle
En grains sensibles et purs
Cristal baroque et fier
Salons faits de dorures
Où les voix chantent claires
Les soirs où les chandelles
VIbrent en luminures
Comédias éphémères
Ruelles embrasures
Révérences au ciel
Lambs sur fil droiture
Conversations cour vieille
Passent Casanova, Dante futur
Donnent éclat aux ailes
Oies-mouettes plongeant sciure
Véronèse donnant ses reflets de lumière
Sur les toiles de maîtres en habits de tentures
Pour renaître en Venise au coeur de l’Esthète