La symbiose est l’association de deux ou plusieurs organismes différents, qui leur permet de vivre avec des avantages pour chacun. Phénomène donc naturel, qui touche d’abord le vivant et évoque la complémentarité, la synergie, la solidarité entre deux êtres. Ne pas pouvoir se passer de l’autre et, partant, vivre par et pour l’autre. Être proche tout en étant différent ; cela veut dire qu’au départ il y a un contraste, lequel est bénéfique car générateur. Le désordre du big bang des origines va déboucher sur un ordonnancement universel et s’accomplir avec l’apparition de la vie. Dualité créatrice qui s’incarne dans l’enfance, son énergie débridée et enthousiaste. Enfance de la Terre et de ses souffles telluriques qui trouve son écho dans les mouvements célestes, qu’ils soient d’une régularité de métronome ou de la fulgurance d’un feu d’artifice.
Cette complicité créatrice, cet élan vital, ce parasitisme mutuel et irrépressible, essentiel, provoque un dépassement de soi, une transformation profonde et indicible. Ils permettent la formation d’un couple, et ce y compris au sens mécanique : deux forces qui, de sens contraire en apparence, produisent une force cohérente et innovante. Une force faite de turbulences et de tempêtes, de périodes de glaciation et de réchauffement, d’apaisement ou d’incendie avec des passages tantôt brusques tantôt progressifs d’un état vers l’autre.
Ne plus faire qu’un avec la nature, avec sa nature, c’est se retrouver soi-même ; dans le respect de l’environnement, arriver à une communion intime avec les éléments. laisser agir la porosité de l’être ; laisser se dissoudre en soi la matière, concrète et colorée afin qu’elle précipite puis se diffuse au plus profond de soi. Immersion paisible dans les espaces et les volumes, les formes et les reliefs, les aspérités et les rugosités, les contrastes et les passages.