Oh, mes belles amies
Tissées pour ma vie
Je vous dois ce poème
Libéré de l’esprit
Sur le coton sans teint
Je trace tous les refrains
En prenant dans ma main
Le bien nommé « fusain »
Je relève le défi
La couleur sur le lin
Je pose la matière
En y mettant du mien
Carrées, rectangulaires
Rondes ou triangulaires
Il n’y a rien d’éphémère
Sur la trame du bien
Quelques poignées de sable
Mélangées aux pigments
Étalées au couteau
Je recrée le ciment
Qui fait de nos mémoires
Tout un recommencement